lundi 13 juin 2016

La distribution Archlinux, elle sera ce que vous en ferez !

La distribution Linux ArchLinux fait partie des distributions minimalistes telles que Gentoo et Slackware. Par minimaliste, on entend qu’elle offre un contrôle total à l’utilisateur. ArchLinux a été crée par Judd Vinet qui voulait une distribution Linux qui respecte la philophisophie des utilisateurs d’Unix, à savoir, l’utilisateur est le maitre absolu de son système même si cela nécessite des compétences avancées en informatique.
La distribution ArchLinux est régie par trois principes fondamentaux :
  • Elle utilise une approche du concept KISS
  • Elle permet à l’utilisateur d’apprendre à installer et à configurer tous les composants de son système
  • La contribution à la distribution est très souple ce qui permet de créer tous les packages imaginables
Le principe KISS qui signifie Keep It Stupid and Simple est utilisé dans de nombreux domaines, mais il est l’une des bases du système Unix. Elle implique qu’on doit créer un logiciel le plus simple possible en évitant de faire perdre du temps et de la ressource à l’utilisateur. Kiss illuste parfaitement l’adage : " Pourquoi faire compliqué quand on peut faire plus simple ! "

Archlinux est une distribution Linux de type Rolling ce qui signifie qu’il n’y a pas de version annuelle ou même majeure. Les paquets sont quotidiennement mis à jour ce qui permet de bénéficier d’un système stable et récent. ArchLinux utilise le gestionnaire de paquet Pacman qui posséde des dépots séparés pour les versions 32 et 64 bits. Etant donné que chaque version est totalement indépendante, on bénéficie d’une compatibilité optimale sur les périphériques modernes. En effet dans d’autres distributions Linux, les paquets sont d’abord crées pour une architecture 32 bits avant d’être portés sur le 64 bits.

On peut également compiler des paquet à partir du code source en utilisant le système Arch Linux Build System. Un avantage d’ArchLinux est que le processus d’installation est presque automatique. Ainsi, si un logiciel n’est pas disponible en mode binaire (avec Pacman), il sera installé avec la compilation automatique du code source. C’est pourquoi, on estime qu’ArchLinux est facile à utiliser contrairement à SlackWare ou Gentoo. Les étapes les plus difficiles concernent l’installation, mais le reste ressemble aux autres distributions Linux. Les paquets sont disponibles dans 4 catégories différentes :
  • Core - Les paquets de base pour ArchLinux.
  • Extra - Les paquets pour des tâches précises (graphisme, environnement de bureau, développement, navigation internet, etc).
  • Testing - Les paquets qui sont encore en test et qui ne doivent pas être installés dans un environnment de production.
  • Community - Les paquets qui sont sélectionnés par la communauté d’ArchLinux. Cette dernière possède ce qu’on appelle des Trusted Users (TU) qui sont considérés comme les contributeurs les plus fiables.
  • Multilib - Les paquets 32 bits qui sont portés sous 64 bits. C’est notamment le cas des dépots tels que Wine ou le lecteur Flash.
De plus, ArchLinux possède de bons répertoires de paquets qui sont gérés par la communauté tels que :
Les versions d’ArchLinux utilisent une appellation basée sur l’année de publication et d’un numéro de version, ainsi la version la plus récente est : Arch Linux 2011.08.19. Les utilisateurs d’Ubuntu et de Linux Mandriva risquent d’avoir des problèmes pour installer et configurer ArchLinux, car cette distribution préfère que l’utilisateur mette les mains dans le cambouis. Le gros problème des distributions Linux pour grand public est que les différentes interfaces graphiques masquent les configurations avancées qui sont uniquement possibles en modifiant le code. On est vraiment loin du clic clic pour installer le logiciel. C’est pourquoi, il est important de maitriser toutes les bases de Linux avant de s’y aventurer.